Notre-Dame du Mont Carmel et la dévotion du saint Scapulaire

Lors de sa dernière manifestation à Fatima, au Portugal, le 13 octobre 1917 – apparition marquée par le grand miracle du soleil –, Notre-Dame est apparue aux petits bergers, vêtue de la robe de sa plus ancienne dévotion, celle du Carmel.

Chaque année, le 16 juillet, l’Eglise fête Notre-Dame du Carmel. Cette dévotion mariale, et c’est un cas unique, plonge ses racines neuf siècles avant la naissance de la Vierge Marie : le prophète Elie, alors qu’il demeurait sur le Mont Carmel, eut la vision d’une nuée blanche montant de la mer, portant avec elle une pluie providentielle pour la terre d’Israël, alors dévastée par une terrible sècheresse. La Tradition y a vu l’annonce prophétique du mystère de la Vierge et de la naissance du Fils de Dieu. Dès le premier siècle, des ermites, voulant suivre l’exemple des prophètes Elie et d’Elisée, se retirèrent sur le Mont Carmel et y construisirent une petite chapelle consacrée à Marie.

La communauté prit de l’importance, au point de se constituer en ordre religieux au XIIème siècle, qui fut placé sous le patronage de la Vierge Marie. La conquête de la Palestine par Saladin entraina la fuite des moines vers l’Occident, et fit craindre la disparition pure et simple de l’ordre. Une nuit, le supérieur général des carmes, St Simon Stock, d’origine irlandaise, aurait alors reçu la vision de Marie lui présentant une pièce d’étoffe marron, le scapulaire, en lui disant : « Voici le privilège que je te donne, à toi et à tous les enfants du Carmel. Quiconque meurt revêtu de cet habit sera sauvé ».

Au début, ce privilège était considéré comme se référant à ceux qui portaient l’habit carmélitain, c’est-à-dire qui rejoignaient l’ordre carmélitain. Mais, comme le veut la coutume, les carmélites ont donné leur scapulaire à des sympathisants et à des bienfaiteurs dans l’espoir qu’ils pourraient, eux aussi, recevoir une partie des promesses de la Vierge en vertu de leur association avec l’ordre.

Le scapulaire brun est devenu extrêmement populaire à la fin du Moyen Âge, et a par la suite été porté par de très nombreux saints. Il est porté aujourd’hui par des millions de fidèles, soucieux de placer leur vie sous la protection toute spéciale de la Bienheureuse Vierge Marie.

Pour revêtir le scapulaire, il faut qu’il soit d’abord béni et imposé par un prêtre. Le fidèle s’engage particulièrement à prier le chapelet chaque jour. N’hésitons pas, si le cœur nous en dit, à accueillir la grâce que le Seigneur nous propose, par cette ancienne et belle dévotion à la Vierge Marie !

La Fête DIEU

Soixante jours après Pâques, soit le jeudi qui suit la fête de la Trinité, on célèbre la Fête-Dieu. Mais, en France, depuis le Concordat, on la célèbre le dimanche suivant.

Le nom officiel de la Fête-Dieu dans l’Église catholique, est aujourd’hui la « Solennité du corps et du sang du Christ ». Elle se déroule normalement le soixantième jour après Pâques. Mais, comme en France, depuis le Concordat de 1802, ce jeudi n’est pas un jour férié, alors qu’il l’est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, l’Espagne… on la célèbre le dimanche suivant.

La Fête-Dieu était aussi appelée fête du Corpus Christi ou fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français. Elle célèbre la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie et commémore l’institution de ce sacrement. C’est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Elle est née après un débat théologique suscité par l’hérésie de Béranger de Tours au XIIe siècle et de la vision d’une religieuse belge sainte Julienne de Cornillon. C’est le pape Urbain IV qui institua cette fête en 1264 par la bulle Transiturus de hoc mundo.

Procession de la fête Dieu

Le pape Jean XXII en 1318 demanda à ce que l’on fasse une procession le jour de la Fête-Dieu en portant l’Eucharistie pour faire ainsi une profession de foi publique en la présence réelle du Christ. C’est pourquoi on inventa l’ostensoir, cet objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée et à l’exposer à l’adoration des fidèles.

Traditions festives

Autrefois, le prêtre portait l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues richement pavoisées de draperies et de guirlandes et l’on allait de reposoirs en reposoirs… des autels provisoires dressés à chaque station, en marchant sur un tapis de pétales de fleurs. Cette tradition, en italien infiorata, se perpétue encore en Italie ou en Bretagne à Ouessant et en Alsace à Geispolsheim. À Fribourg en Suisse, où il existe une Vénérable confrérie du Très-Saint-Sacrement depuis 1653, c’est une très grande fête qui associe autorités civiles et religieuses.

Renouveau de la Fête-Dieu

La messe de la fête du corps et du sang du Christ est dite en ornement blanc. Au cours de celle-ci, on est habituellement invité à communier au corps et au sang comme le Jeudi saint et c’est une date très souvent choisie pour les premières communions. La procession a presque complètement disparue, bien que depuis 2007, l’archevêché de Paris a remis à l’honneur la procession du Saint-Sacrement et organise régulièrement pour cette occasion des nuits d’adoration à la basilique de Montmartre.

Marie Le Goaziou

SOUTIEN A L’UKRAINE

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’association « UKRAINE IS EUROPE«  s’engage à fournir des ambulances, des générateurs, du matériel médical et d’autres matériels nécessaires pour apporter de l’aide et des soins médicaux aux populations dans les zones de combat ainsi qu’aux populations évacuées, hébergées dans les paroisses ukrainiennes, congrégations religieuses, centres de réfugiés. Cette aide est devenue possible grâce aux nombreux dons de paroissiens du diocèse de Strasbourg. Vos dons permettront de réchauffer, nourrir, vêtir, soigner, consoler et soutenir ceux qui en ont bien besoin.

Il sera possible de faire le don en espèces, par virement ou par chèque.
Pour ceux qui souhaitent apporter du matériel :
– lampe de poche / lampe d’éclairage de secours (de préférence avec batterie plutôt qu’avec des piles pour pouvoir les recharger quand il y a de l’électricité)
– couverture / sac de couchage
– savon
– gel douche
– lessive
– dentifrice
– shampooing
– lingettes humides et sèches
– granola / petits déjeuners secs
– fruits secs/noix (éventuellement en barres)
– des vitamines (vitamine C ou complexes de vitamines)

NOUS VOUS REMERCIONS POUR VOTRE SOLIDARITÉ ET VOTRE COMPASSION

GRANDE QUETE DIOCESAINE 2023

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«  Dieu, Dieu lui-même, le Seigneur, s’est mis entre mes mains pour que je Le possède et Le distribue ».

Paul Claudel, Emmaüs.

Chers diocésains,

Alors qu’approchent la fin de l’hiver et l’entrée en Carême revient l’appel lancé chaque année par le diocèse pour sa Grande Quête. Les raisons d’en appeler à la générosité des diocésains demeurent sur le fond, mais elles évoluent au fil du temps en fonction des événements de l’actualité :

  • La formation des séminaristes, nos prêtres de demain, constitue un coût non négligeable, qui n’est aucunement pris en charge par notre régime concordataire. Aux frais habituels s’ajoutent d’importants travaux qui devront être menés, dans l’immeuble de la rue des Frères, pour le rendre conforme aux règles de sécurité imposées par une récente visite des instances compétentes ;
  • Nous voulons poursuivre notre priorité pastorale en direction des jeunes adultes, qui va se traduire par différentes subventions du diocèse pour permettre aux jeunes adultes encore étudiants ou qui démarrent leur carrière professionnelle de se rendre plus aisément à Lisbonne, pour le rassemblement des JMJ, au courant de l’été ;
  • En attendant que des solutions pérennes soient adoptées en concertation avec les collectivités publiques, le Mont Sainte-Odile continue de peser lourdement sur les finances diocésaines ;
  • Un partenariat plein de promesses vient d’être conclu avec un diocèse de Côte d’Ivoire, celui de Grand Bassam. Pour cela, les échanges devront se multiplier, non seulement avec des prêtres, mais encore avec des laïcs. Ceci entraînera nécessairement des frais de déplacement, auxquels le diocèse contribuera en partie.

Pour toutes ces raisons, et sachant les difficultés qui sont aussi celles de beaucoup d’entre vous, j’ose compter – une fois de plus – sur votre générosité.

Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg

L’année liturgique

Qu’est-ce que l’année liturgique ?
– Elle reprend les événements principaux de la vie du Christ :
sa naissance (Noël) sa mort et sa résurrection (Pâques), le don de l’Esprit (Pentecôte).
– Elle invite les chrétiens à accueillir Dieu dans leur vie et à rester tendus vers la venue du Royaume. Elle déploie sur une année, ce que nous affirmons à chaque messe : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire »
– Elle commence le 1er dimanche de l’Avent quatre semaines avant Noël.
– Elle s’achève avec le dimanche du Christ-Roi de l’Univers (un des derniers dimanches du mois de novembre).

Quels sont les temps de l’année liturgique ?
Temps de l’Avent (quatre semaines)
Temps de Noël et de l’Épiphanie, de la fête de Noël au baptême du Christ
Le temps ordinaire débute au baptême du Christ.
Temps du Carême commence le mercredi des Cendres
Temps pascal de Pâques à la Pentecôte
Suite du temps ordinaire jusqu’à la fin de l’année liturgique, c’est-à-dire le dimanche du Christ-Roi

Comment se déroule le cycle des années liturgiques ?
Depuis le concile Vatican II, nous avons un cycle de trois années liturgiques : L’année A ; l’année B ; l’année C.

Pourquoi ?
Parce que l’Eglise souhaite que les chrétiens entendent le plus possible de passage de la Parole de Dieu. La foi nait de l’écoute de la Parole. Pour cela, durant l’année A nous écoutons l’Evangile selon saint Matthieu ; durant l’année B, celui selon Saint Marc ; durant l’année C, celui selon saint Luc.

Et celui selon saint Jean ?
Nous l’écoutons pendant le temps pascal et aussi durant l’année B car l’évangile selon saint Marc est plus court.

En 2023, nous sommes Année A, nous écouterons l’Évangile selon saint Matthieu.