Le Carême commence le Mercredi des Cendres, mercredi 14 février 2024, et s’achève le Jeudi Saint, le jeudi 28 mars 2024, avant la célébration de la Cène du Seigneur. La Semaine Sainte, qui commence avec le dimanche des Rameaux le 24 mars 2024, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi Saint au soir et le dimanche de Pâques, le 31 mars 2024, les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ.
La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.
Un temps de conversion. Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit. Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.
Pourquoi jeûner pendant le Carême ? Jeûner c’est se priver momentanément de quelque chose qui nous est nécessaire ou très agréable pour se donner le temps de retrouver l’essentiel. Dans l’exemple du jeûne alimentaire, l’homme a besoin de nourriture sous peine de mourir de faim. Mais il peut choisir de ne pas se nourrir tout de suite.
Qu’est-ce que le jeûne ? Le jeûne nous permet de mieux connaître ce qui nous habite. Quels sont nos désirs les plus profonds ? Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône. C’est une privation volontaire de ce qui nous rassasie : un peu de nourriture peut-être, mais aussi de ces redoutables pièges à désir que sont le tabac, l’alcool, la télévision, l’ordinateur… Tout ce qui met notre vie sous la tyrannie de l’habitude et du besoin.
Le Carême n’est pas un temps de tristesse, bien au contraire ! Il s’agit de préparer la fête de Pâques c’est à dire de la Résurrection du Christ d’entre les morts, de la victoire de la vie sur la mort. Le renouveau de la prière, l’insistance sur le partage et l’entraînement à la maîtrise de soi, tout spécialement recommandés pour le temps du Carême, nous invitent à la joie. Toutes les démarches du Carême chrétien sont vécues dans une atmosphère de simplicité et de joyeuse espérance, afin de nous ouvrir au Seigneur Ressuscité qui apporte la lumière et le salut.
Pourquoi jeûner pendant le Carême ? Avant que le manque de nourriture ne devienne une trop grande gêne, il a le temps de se rappeler que le repas nourrit son corps, comble son ventre, mais qu’il a d’autres besoins à combler. Jésus pendant ses 40 jours de jeûne au désert dit : Il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu.
Prendre Jésus au mot et imaginer des Paroles qui peuvent nourrir le cœur avant que la nourriture ne remplisse le ventre. Prendre conscience de la chance que l’on a de pouvoir se nourrir quand d’autres dans le monde ont faim et prendre le temps d’un remerciement (c’est le sens de la prière du Benedicite, prière que l’on dit avant de se mettre à table). Attendre celui avec qui l’on doit partager le repas et préparer son cœur à l’accueillir. Penser à celui que la misère privera de repas et préparer une forme de partage. Méditer sur ce qui nous manque autant que le pain : quel soin prend-on de ceux que l’on aime, savent-ils qu’ils comptent pour nous ? Écouter la Parole de Dieu qui peut nourrir notre cœur. Prendre le temps de prier et de confier à Dieu ce dont notre cœur a faim.
La source : https://eglise.catholique.fr/